67P/Tchourioumov-Guérassimenko
| Demi-grand axe | 448 794 000 km |
| Périhélie | 184 980 073 km |
| Aphélie | 850 179 739 km |
| Excentricité | 0.641 |
| Inclinaison sur l'écliptique | 7.041° |
| Période de révolution | 2 350.600 j |
| Masse | 1.00x1013 kg |
| Période de rotation | 12.404 h |
| Découvert par | Klim Tchourioumov, Svetlana Guérassimenko |
| Découvert le | 20/09/1969 |
| Désignation temporaire | 1969 R1 |
La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko a été découverte en 1969 par Klim Ivanovitch Tchourioumov et Svetlana Ivanovna Guérassimenko. Elle est souvent nommée 67P ou simplement Tchouri.
La comète parcourt son orbite autour du Soleil en environ 6,44 ans, en suivant une orbite elliptique comprise entre un périhélie proche de 1,24 unité astronomique et un aphélie s'étendant jusqu'à environ 5,7 unités astronomiques. Cette trajectoire la plonge périodiquement dans des environnements thermiques très contrastés. À l'approche du Soleil, l'augmentation rapide du flux solaire déclenche une sublimation intense des glaces volatiles, alimentant une chevelure et une queue caractéristiques. À l'inverse, en région lointaine, la comète retombe dans un état d'activité quasi nulle, permettant à son noyau de se reconsolider temporairement avant le cycle suivant.
Son orbite actuelle résulte d'un passage rapproché avec Jupiter en 1959, au cours duquel son périhélie a été abaissé d'environ 2,7 à 1,3 unité astronomique.
La visite de la sonde Rosetta et l'atterrissage de Philae en 2014 ont représenté une prouesse technique et scientifique inédite. Pour la première fois, une sonde s'est mise en orbite autour d'un noyau cométaire et un module a tenté de s'y poser. Bien que Philae n'ait pas réussi à s'ancrer correctement, ses instruments ont tout de même transmis des données précieuses sur la cohésion du sol, la conductivité thermique et la composition locale. Rosetta, de son côté, a poursuivi un suivi continu durant plus de deux ans, permettant de capturer des périodes d'activité rarement observées avec une telle précision.
Les comparaisons réalisées par Rosetta entre les images prises en 2014, lors de l'arrivée de la sonde, et celles acquises en 2016, en fin de mission, montrent des changements morphologiques perceptibles. Certains plateaux ont été rabotés, des crevasses se sont élargies et plusieurs zones ont vu apparaître de nouveaux dépôts de poussière.